La maison au lac Memphrémagog signée par la firme d’architecture _naturehumaine vient brouiller la perception de son échelle et offre à ses convives des expériences conviviales dans un cadre contemporain et minimaliste.
Située dans les Cantons de l’Est aux abords du majestueux lac Memphrémagog, la demeure fut dessinée pour un couple de trentenaire qui rêvait d’une maison chaleureuse et accueillante reflétant leur mode de vie dynamique
L’objectif était de concevoir une maison contemporaine dans laquelle la jeune famille puisse s’exiler et se retrouver entre proches et amis afin de profiter de la beauté de son environnement.
Une composition architecturale visant à minimiser son impact dans le paysage
Construite sur un sol escarpé, la maison s’intègre délicatement au rivage du lac Memphrémagog et à son environnement boisé. Pour les architectes, il était crucial d’instaurer un dialogue étroit entre la demeure et son environnement, ce qu’ils ont obtenu grâce au travail de l’architecte paysagiste Oscar Hacche.
La partie extérieure de la maison est divisée en différentes zones ludiques, tel un vaste terrain de jeu. Les sentiers préexistants qui se trouvent dans le sous-bois ne nécessitent aucun déboisement et offrent la possibilité de de pratiquer la planche à neige en hiver.
Autour de la piscine, le soutènement du terrain est assuré par la plantation de végétaux indigènes, ainsi que par les roches conservées lors de l’excavation du chemin d’accès.
Le revêtement de béton, agissant comme chemin d’accès à la maison, résonne avec la matérialité de celle-ci et permet aux propriétaires de pratiquer le skateboard, une de leur passion.
« L'accès à la propriété par le chemin en surplomb de la maison révèle l'importance de la géométrie du toit, perçue dès la première approche. La singularité du projet s’exprime ainsi d’abord par ces trois volumes coiffés de toitures sculpturales à faîte diagonale. »
STÉPHANE RASSELET, ARCHITECTE CO-FONDATEUR DE _NATUREHUMAINE
Un puits de lumière polygonal aux proportions monumentales culmine à chaque point élevé du faîte, et tire sa géométrie particulière de la rencontre du faîte de toit unique pour chaque volume. Ces lanterneaux irradient de lumière zénithale et soulignent l’importance conceptuelle des trois pièces dans lesquelles ils se trouvent ; l'atelier, le salon et la salle de bain parentale.
Les volumes aux toits cathédrales abritent trois groupements fonctionnels distincts
Le premier volume regroupe les espaces de vie. Chaque pièce fait face à un foyer central recouvert d’acier, dont l’ossature est suspendue à la structure du toit et tire sa géométrie angulaire des diagonales formées par ses pentes.
La cuisine est placée stratégiquement dans le coin de la maison, afin d’offrir une vision panoramique sur le terrain, permettant ainsi une vue sur la forêt et le lac. Alors que le premier îlot sert aux cuisiniers, le second fait face au salon et privilégie un usage de comptoir « bar » où peuvent s’asseoir les invités. Les comptoirs en acier inoxydable rappellent un design brut et industriel. Des panneaux d’habillage sont aussi utilisés afin de dissimuler électroménagers.
Le second volume abrite l’atelier et le stationnement. L’atelier du propriétaire, dont l’usage peut varier et se transformer en bureau, se trouve isolé du reste de la maison et est caractérisé par ses proportions verticales, son puits de lumière, ainsi que par ses parois entièrement recouvertes de bois.
Finalement, le dernier volume regroupe les espaces de nuit. À l’écart des espaces de vie, le troisième volume contient une chambre d’enfants ainsi que la suite parentale, largement vitrée vers le lac. La chambre des maîtres profite d’un accès direct à une terrasse, située à l’interstice des volumes, offrant ainsi l’intimité souhaitée à ses occupants. La salle de bain attenante est caractérisée par le puits de lumière illuminant la douche et le grand bain placé face au lac.
Les trois volumes sont connectés par un noyau fonctionnel dans lequel se trouvent un vestiaire, une salle de lavage et la salle de bain des invités
D’un seul bloc, l’escalier de chêne naturel traverse le plancher pour se déposer délicatement au niveau inférieur. La fenêtre panoramique longeant la descente et parfaitement alignée au garde-corps donne une perception unique de cette transition.
Partiellement encastré dans la pente, le niveau inférieur, isolé de l’espace de vie pour respecter la tranquillité et l’intimité des invités, accueille les chambres destinées à ceux-ci. Chaque chambre dispose d'une grande fenêtre panoramique donnant sur le lac, ainsi que d'une porte extérieure menant à la terrasse.
Photos: Adrien Williams
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