India Rosa : un aménagement aux influences indiennes contemporaines

India Rosa : un aménagement aux influences indiennes contemporaines

Conceptualisé par les studios Rübik Design et Portret, ce nouveau restaurant de l'avenue Mont-Royal abonde de clins d'oeil à l'Inde moderne dans un amalgame joyeux de formes, de matières, de couleurs et de textures. 

La complicité de longue date des designers de Rübik Design et de Portret - qui ont été auparavant associées pendant 8 ans - transparait dans ce projet d'aménagement éclaté qu'elles ont réalisé conjointement au cours des derniers mois. Pour Anne-Marie Caron, Karine Gagnon et Sophie Roy, il était important de faire référence à la culture indienne, mais toujours en subtilité.

« Nous voulions la sentir dans certains détails sans toutefois rentrer dans le déjà-vu du classique restaurant indien. Un décor bohémien est loin d’être improvisé et doit être savamment pensé. C’était notre ligne directrice. L'encadrement de l’éléphant Adèle, que l'on apercoit dès l'entrée, a été notre principal point de départ », explique Sophie Roy. 

L'éléphant Adèle trônant à l'entrée du india-rosa

Avec cette allure indienne contemporaine, le propriétaire des lieux désirait que son restaurant-bar - d'une superficie de 1900 pieds carrés répartie un seul niveau - soit une destination gourmande à Montréal qui ferait en quelque sorte voyager les clients.

« L’Inde est un pays particulièrement riche en pierres précieuses, c’est pourquoi nous les avons intégrées comme éléments structuraux et décoratifs, mais aussi pour leur signification et leurs vertues. « Boho chic » est le terme qui a été donné à ce style de resto, un mélange d’influences indiennes, bohémiennes, le tout bien dosé, épuré et mélangé à des touches modernes », ajoute la designer. 

Les carreaux de ciment au sol (à l'entrée et dans les toilettes) proviennent de chez ramacieri soligo

LES PLANTES GRIMPANTES, SUCCULENTES OU MONSTERA AUX FEUILLES D’UN VERT VIF sont Présentes un peu partout dans l'espace afin d'apporter chaleur et couleur aux matériaux bruts. 

Les cages de métal suspendues ont été fabriquées sur mesure pour le projet et font office de de séparation entre le coin bar et la salle à manger. Le carrelages en ciment aux motifs ethniques du plancher et l'abondance de matières naturelles comme le cuir, le bois, le béton et le rotin appuient l'esthétique bohème que les designers souhaitaient donner au restaurant. 

« Gage d’authenticité et de charme, les poutres apparentes et les murs de bois au petit côté désuet se sont intégrés définitivement à notre nouveau décor. Notre plus gros défi était de conserver les « ossements » de la bâtisse et de les préserver. Nous tenions absolument à garder tout le mur mitoyen en bois. Nous avons aussi conservé la moitié du plafond du restaurant. C’était primordial pour nous de conserver ce cachet. »

Cages en métal suspendues créées exclusivement pour le projet

Amalgame hamornieux de matériaux : rotin, velours, bois, acier et marbre rose. 

Le comptoir est composé de marbre rose et noir provenant de chez italbec. Les luminaires aux globes de cristal anciens surplombent le bar. 

Pour les designers, l'ajout de quelques touches de laiton, la murale d’aquarelle vert sarcelle et l'arche de forme typiquement indienne apportent une influence organique à l'aménagement éclectique. 

Au niveau de la configuration de l'espace, la présence d'une cuisine ouverte était un élément très important pour les propritaires du restaurant. Les designers ont donc décidé de cloisonner subtilement cette dernière à l'aide d'une verrière en acier. 

verrière en acier entourant la cuisine ouverte

l’arche en métal noir rappelant l'inde et l'aquarelle  murale couleur sarcelle 

Les luminaires linéaires composés de globes de cristal anciens et installés au-dessus du bar représentent une belle réussite pour les conceptrices de Rübik Design et de Portret. 

« Nous sommes aussi fières de l'audace que nous avons eu de choisir pour le comptoir-bar du marbre rose avec une petite touche de noir. C'est aussi de là que nous est venue l’idée du nom India Rosa », conclut Sophie Roy. 

 

Photos : Guylaine Proulx, Studio Point de Vue