La dégradation écologique actuelle, notamment causée par une hausse incontrôlée des émissions de gaz à effet de serre (GES), est une réalité aujourd'hui irréversible que les provinces, les villes ainsi que les promoteurs et architectes qui érigent quartiers et bâtiments doivent inévitablement prendre en compte.
Le Rendez-vous Collectivités viables proposait une journée mobilisatrice destinée à faire réfléchir et à outiller les participants sur les atouts qu'apportent les collectivités économes en carbone. Plusieurs conférenciers invités ont donc joint leurs connaissances sur la question écologique afin de proposer des exemples concrets de projets immobiliers verts. Urbanistes et architectes ont échangé sur les diverses mesures à adopter en ce qui a trait aux pratiques d'aménagement urbain afin de permettre une réduction des dommages écologiques.
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Carl Elefante
Crédit photo : Architect Magazine
Pour le conférencier Carl Elefante, vice-président du American Institute of Architects, la réflexion face aux questions environnementales passe indubitablement par la façon dont les villes dans lesquelles nous évoluons sont configurées. L'architecte basé à Washington croit que «ce n'est pas le design en soit qui importe, mais bien son impact » et que « les villes sont le moteur du progrès humain», une évolution qu'il est possible d'atteindre si l'on respecte une liste réfléchie d'ingrédients qui sauraient assurer la prospérité d'une société.
Urbaniste chez Provencher Roy et impliquée dans le projet Îlot central du Technopôle Angus à Montréal, la conférencière Maude Brochu a quant à elle discuté de l'importance de réaliser des milieux de vie non seulement écologiques, mais également axés sur la création d'emplois et sur l'accessibilité aux services à proximité.

L'îlot central du Technopôle angus accueillera plusieurs espaces bureaux et 400 habitations en copropriété dans un quartier urbain qui génèrera un impact positif sur l’environnement.
Les constructions de type «écoquartier»
Le concept d'écoquartier était également au centre des discussions entamées au cours de cette journée mettant à l'honneur la notion de viabilité collective. Tout deux impliqués dans le projet Écoquartier PieX à Victoriaville, Louis Doyon, président-directeur général du Groupe Maxima et Alain Côté, architecte chez Lemay Côté, espèrent que cette réalisation pourra freiner l’étalement urbain responsable de la diminution de parcelles cultivables.
Selon André Huot, directeur du développement des affaires chez Nordic Structure Bois pour les écocondos Origine à Québec, la réalisation de projets immobiliers en bois massif permettrait de minimiser la production de CO2 en plus de réduire l’empreinte environnementale.

Le projet Écocondos Origine, situé dans le quartier de la Pointe-aux-Lièvres dans la région de Québec, détient une Structure de bois massif à 100 % (pour un résultat de 60 % moins de CO2 émis que le béton) et est certifié LEED.
Photo d'ouverture : Îlot central du Technopôle Angus