Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’archipel a su tourner cette véritable crise en opportunité ; celle de faire sa capitale, Tokyo, une des « villes les plus intelligentes et résilientes au monde ».
Laboratoire d’innovation
Parmi les projets entrepris par la capitale nippone, nommons celui de s’affranchir des hydrocarbures en mettant au point des systèmes plus efficaces dans une panoplie de domaines, comme le transport, l’énergie et l’habitat. C’est ainsi qu’à Yokohama, en banlieue Sud de Tokyo, se trouve un laboratoire de Smart Grids ; ces technologies informatiques au service de réseaux de distribution d'électricité plus « intelligents ».
À titre d’exemple, du côté des transports, il existe aujourd’hui au Japon, plus de bornes de recharges que de stations d'essence. Mais ce n’est pas tout, à Yokohama, un projet de station d’échange et de chargement de batteries pour taxis électriques a également porté fruits. La station d’échange de batteries maintenant déployée à Tokyo, donne accès à un espace de stockage et de chargement de batteries de manière quasi-continue, optimisant ainsi la performance des taxis électriques. Depuis le projet pilote, bien d’autres villes à travers le monde ont également manifesté leur intérêt de mettre en place un tel système.
Le Japon a évidemment encore bien plus à offrir en matière de mobilité intelligente. Avec un service info-trafic « Big Data », on peut connaître en temps réel via des services télématiques, la position et la vitesse des voitures sur une route, pour mieux planifier un itinéraire, mais aussi pour que la ville puisse mieux contrôler les feux de circulation et mieux diriger les services de secours.
Immeubles intelligents
Toujours dans la lignée des Smart Grids, le Japon veut faire en sorte que ses bâtiments soient intelligents et à énergie positive, en s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et la domotique. C’est ainsi que des systèmes intelligents d’économie d’énergie se voient installés dans des maisons et des entreprises un peu partout au pays. Même le garage devient plus futé, en permettant au véhicule électrique stationné d’alimenter la maison en électricité. Grâce à une batterie stockant l’énergie produite par les panneaux solaires, chargeant la voiture durant la nuit, celle-ci peut fournir de l’élecricité à la maison durant le jour... ou en cas de panne.
La ville d’hydrogène
Le village des athlètes de la mégalopole qui hébergera environ 17 000 personnes pendant les jeux d’été de 2020, veut devenir une véritable « vitrine techno-écologique ». L’idée ? Promouvoir et intégrer l'énergie « intelligente » dans cette cité modèle qui sera entièrement alimentée à... l’hydrogène ! Fonctionnant avec le principe de l'électrolyse inversée, des stations d'hydrogène et des canalisations permettront d’acheminer cette ressource vers les différentes intallations ayant besoin d’électricité. Même les bus transportant les athlètes seront alimentés en électricité avec cette ressource grâce à des piles à combustible. La ville de Tokyo, en partenariat avec Honda et Toyota, compte quant à elle acquérir 6 000 véhicules électriques carburant à l’hydrogène pour les mettre de l’avant lors des jeux, et d’ici 2025, la métropole pourrait en compter plus de 100 000 sur ses routes.
* Ce texte fait partie d'une série d'articles sur les expériences inspirantes en technologie, présentée par TKNL.