C’est dans la perspective de générer de l’intensité et des émotions que l’équipe d’architectes a placé la lumière au centre de sa proposition. « La lumière représente un fond marin et c’est cette idée de toujours filtrer la lumière, de donner l’impression d’être dans un environnement éthéré qui procure au client un sentiment d’évasion », souligne Martin Leblanc, architecte associé chez Sid Lee Architecture. De plus, tous les choix de surfaces et de matières du projet ont été faits dans l’idée de capter et de filtrer la lumière. Toujours dans l’objectif d’améliorer l’ambiance de l’aire de jeu, les concepteurs en ont revu l’aménagement général afin de le resserrer et d’en regrouper les fonctions autour d’une structure centrale.
En plus de connecter efficacement l’aire de jeu à la mezzanine, ce pavillon central participe à la création d’un repère visuel fort qui améliore la lisibilité de l’espace. La structure qui comporte un bar au rez-de-chaussée et une boîte de nuit au 2e étage propose aux clients des expériences diverses: se trouver dessous procure un sentiment de confort et de convivialité tandis qu’emprunter l’escalier qui la borde et y entrer procure un sentiment d’exclusivité et de surprise. C’est d’ailleurs une première au Québec de retrouver une discothèque dans un casino.
L’intégration de la structure centrale à l’espace de jeu a représenté plusieurs défis pour le consortium d’architectes. « Comme la structure n’existait pas, il a fallu construire un plancher et des colonnes. On a vraiment travaillé fort avec les ingénieurs. Pour un projet d’intérieur c’était pratiquement un projet d’architecture classique avec une enveloppe qui demandait une isolation acoustique très performante », explique Martin Leblanc.
Le succès que rencontre ce projet depuis son inauguration en 2014 démontre qu’il est possible de revitaliser un lieu et lui donner une trame narrative mémorable grâce à une intervention ciblée qui s’intègre harmonieusement au contexte existant.