ID/ Comment la collaboration entre Principal et Index-Design a-t-elle pris forme, et en quoi est-elle devenue un véritable moteur pour positionner la Semaine Design de Montréal dans le paysage créatif montréalais?
Bryan-K Lamonde/ Depuis les débuts de Principal, on gravite dans l’écosystème du design et de l’architecture. On travaille depuis longtemps avec les firmes, les écoles, les organisations et les entreprises de design et d’architecture d’ici. Les mêmes acteurs qui gravitent autour d’Index-Design. Alors quand l’idée de créer une Semaine Design est apparue, c’était naturel qu’on s’y implique en y jouxtant notre expertise dans le domaine des arts et de la culture. On partageait la même envie de rassembler cette scène et de l'amplifier pour en créer un rendez-vous où le design du Québec peut rayonner nationalement et internationalement.
Bryan-K Lamonde, cofondateur de Principal
ID/ Quelles ont été vos premières intuitions ou constats au moment de poser les bases stratégiques du projet?
BKL/ Une de nos grandes préoccupations était de conserver l'équité du Salon Index Design, anciennement Complètement Design. Cet événement joue un rôle essentiel pour les professionnels du milieu, c’est un moment clé pour le développement des affaires et les rencontres. Au-delà d’être un salon inspirant avec des exposants de renom, c’est un véritable lieu de connexions. L’idée était d’ancrer la Semaine Design autour de ce rendez-vous et des conférences, puis de construire à partir de là.
ID/ La Semaine Design s’adresse autant aux professionnels qu’aux curieux. Comment avez-vous trouvé l’équilibre pour parler à ces deux publics à la fois?
BKL/ Notre public principal reste avant tout les professionnels, mais on voulait aussi ouvrir la porte aux amateurs de design. L’idée était d’offrir à tous la possibilité de profiter de ce moment où firmes, designers et architectes font vibrer la ville autour du design, mais aussi de finement intégrer la composante amateur de design au travers de la programmation. L’identité visuelle joue un rôle clé : on l’a pensée à la fois rigoureuse pour les professionnels et plus libre, plus expérimentale pour les curieux. Finalement, toute la complexité stratégique devait s’effacer pour offrir une expérience claire, vivante et accessible.
ID/ Comment s’est construite la personnalité de la Semaine Design, son ton, son attitude?
BKL/ Notre intention était de jouer un peu avec les clichés associés au design industriel et à l’architecture. On est allés fouiller dans de vieux catalogues montréalais, suisses et italiens pour en extraire quelque chose de vivant, qui circule encore aujourd’hui dans l’ADN du design. Le design québécois a toujours été nourri par ces influences européennes, plusieurs designers d’ici y ont d’ailleurs étudié.
Le choix typographique traduit bien cette énergie : une police angulaire, asymétrique, structurée et expressive. Elle donne une reconnaissance immédiate à l’identité. Quant au rouge, noir et blanc, ils s’imposaient naturellement. Ils évoquent Montréal, son énergie créative, mais aussi l’esthétique des Jeux olympiques de 1976, dont on célébrera bientôt le 50e anniversaire. Un clin d’œil à une ville qui porte fièrement son statut de Ville UNESCO de design.
Police James
ID/ La photographie occupe une place forte dans la campagne. Quelle intention se cache derrière ce travail visuel?
BKL/ La Semaine Design de Montréal rassemble toutes les disciplines. Plutôt que de l’incarner uniquement par le design graphique, on a choisi la photographie comme matière première. C’est elle qui donne vie aux projets et qui touche le public.
On a réuni plusieurs grands photographes de la scène du design pour traduire la diversité des formes et l’interdisciplinarité du projet. Leurs images se fondent dans une animation qui crée de nouvelles compositions, un langage visuel vivant et organique. Un grand merci à Samuel Pasquier, Alex Lesage et Arseni Khamzin d’avoir embarqué avec nous dans cette aventure.
Comme notre approche est très numérique chez Principal, on a aussi développé une identité sonore pour donner à la Semaine Design une voix unique dans l’espace numérique.
ID/ Comment voyez-vous évoluer la plateforme de la Semaine Design au fil des éditions, et quel impact souhaitez-vous qu’elle ait sur la scène du design à Montréal?
BKL/ On a pensé la campagne et le site web comme des outils vivants, appelés à évoluer au fil des éditions. L’idée est que la plateforme devienne la mémoire collective de la Semaine Design, un lieu qui reflète la vitalité et la diversité de la scène du design.
L’objectif, c’est de donner à Montréal un vrai point de ralliement pour célébrer sa créativité. Il était temps qu’elle ait sa semaine à elle, et on est très heureux d’y avoir contribué!
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