L’exposition présente pour la première fois en Amérique du Nord, cinquante ans après la naissance du mouvement, l’ensemble des auteurs et des groupes qui constituaient alors le milieu radical florentin, notamment par l'entremise du travail de 9999, Archizoom, Remo Buti, Gianni Pettena, Superstudio, UFO et Zzigurat.
Ces créateurs auront une profonde influence sur l’évolution des arts à l’échelle mondiale, à travers l’invention d’espaces de vie alternatifs, de nouveaux modèles comportementaux, un discours original exempt de contraintes formelles et imaginaires, des œuvres collectives, ainsi que des pratiques conceptuelles, artistiques et inspirées du pop art.
D’abord présentée au Palazzo Strozzi à Florence (octobre 2017– janvier 2018), Utopie Radicali montre toute la complexité qui sous-tend la scène culturelle de l’époque, traversée par des interactions intenses entre l’art, le design et l’architecture, mais aussi avec la musique.
« Aujourd’hui, la diffusion des idées qui ont vu le jour en Italie dans les années 1960 et 1970 invite d’une part à de nouvelles réflexions, réactions et interprétations en provenance de différents contextes culturels susceptibles de poursuivre cet échange international, et permet d’autre part d’établir un lien entre ce moment historique dans la péninsule et les défis et crises contemporains qui se jouent des frontières nationales. À l’avenir et si on se fie au passé, cette nouvelle propagation des idées sera de nouveau inévitable », souligne Mirko Zardini, directeur du CCA.
Les visiteurs pourront découvrir quelques 300 objets, dont des pièces originales comme des vêtements, des tissus, des lampes, du mobilier, des photos, des photomontages, des collages, des maquettes et des articles de table.
L’exposition, qui a pour commissaires Pino Brugellis, Gianni Pettena et Alberto Salvadori, sera présentée du 2 mai au 7 octobre 2018. Elle est organisée par la Fondazione Palazzo Strozzi, la Fondazione CR Firenze et l’Osservatorio per le Arti Contemporanee.
Crédit photos : Utopie Radicali : Florence 1966-1976. Vue d’installation, 2018. © Sandra Larochelle Photographe.
